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-Le cinquieme Evangile-

contenant la Vie Divine, mais ce n’était que pour un certain temps. Parce que le jour, où les sirènes allaient se déchirer entre elles, approchait et alors, l’heure du détachement, mais aussi du début du péché, auraient sonné instantanément. L’instinct de bêtes criminels, des nouvelles créatures, apparues dans les eaux, ne semblait pas effrayer les sirènes,  qui n’avaient été touchées par rien jusqu’alors. La présence de Dieu dans leurs corps avait ses signes. Mais le Père savait que même cette étape de l’évolution de Son travail approchait de sa fin et qu’elle serait suivie par deux autres étapes, pour que Sa Vie, investie dans la résurrection de la matière, revînt chez Lui, avec les corps qui mériteraient de faire Sa connaissance. Tout de même, Il essayait  de faire les sirènes écouter la voix de Son sang, pour qu’au moment du jugement, Il ne fût pas obligé de perdre beaucoup de matière ressuscitée avec Soi.

        C’était inutile. Après peu de temps dans une explosion de furie déchaînée, les luttes entre les sirènes sont devenues ensanglantées. Et après avoir versé le sang divin, le péché s’est rendu maître des belles créatures. La haine, accumulée pendant des centaines d’années entre les différentes colonies de sirènes, s’est déchaînée et la mort les a couvertes. Après les bêtes de la terre et les lézards des eaux, sous l’influence du péché, se sont jetés sur elles. En quelques années seulement, les colonies de sirènes, si chères à leur Créateur,  sont devenues plus rares, épiées par le péril de la disparition. Alors, Dieu S’est adressé à Son Fils et a dit : « Ma bonté est Ma faiblesse si Je ne corrige pas cela. On doit faire ce que l’on doit faire, sinon le péché sera difficile à arrêter. » Jésus, qui se retirait chaque jour des corps des sirènes tuées, a compris ce qu’il devait faire et a répondu au