été donnée. Dans le jardin de Dieu il n’y avait encore personne de vivant. Les eaux frémissaient, agitées dans leurs lits, les brises rafraîchissaient les rayons de l’astre qui réchauffait la Terre et dans le ciel montait le premier arc-en-ciel. La surface de la planète était couverte de sables et de pierres et des rochers lisses surveillaient les mers et les volcans qui n’avaient pas fini de jeter dans l’air des torrents de lave. La Terre entière était une planète belle, déserte et morte. Dieu savait ce qu’il avait à faire, mais il hésitait encore. Le moment du début de ce travail était arrivé et Il songeait dans Sa structure infaillible, au moment de la première résurrection. Pour cela, Il préparait le tout comme une litière. Il descendit sur la Terre en grande concentration, il rechercha de là le Ciel, les eaux et l’air et dit : « C’est ici que viendra au monde Mon Fils et tout ce qui ressuscitera après, par Lui. C’est ici, par ce travail, que Mon nouvel Univers va commencer. » Recherchant l’environnement où Il devait faire le miracle, Il a constaté que l’air y était trop sec. Il a demandé à l’espace de recouvrir la planète d’une cape protectrice. Après, il a diminué la vitesse de rotation, Il a sanctifié les eaux en disant : « Maintenant, c’est bien ! »
Il s’est soulevé aux Cieux, en laissant derrière Lui une sphère humide et salée, où les conditions de Vie se sont brusquement améliorées. Les eaux se sont réchauffées, le nombre de nuages s’est doublé, la concentration de l’air s’est épaissi. Il ne manquait plus rien. Sauf le miracle qu’il avait promis. Dans sa grande responsabilité, le Créateur, reconstitué dans Sa Propre structure, se concentrait sur une chose facile à faire mais difficile à imaginer : le Commencement de la résurrection de la matière.