se précisaient des pensées, qui les rendaient encore plus différentes de ce qu’elles avaient été au début. Un chemin difficile à parcourir les attendait au fur et à mesure que le temps passait, mais elles n’étaient pas encore capables d’avoir l’intuition de cette chose.
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Beaucoup de millions d’années ont dû passer depuis le premier moment du détachement jusqu’à ce que les sirènes remplissent les mers et les océans de la planète. Sur les côtes désertes dominaient les colonies infinies de sirènes, qui, petit à petit, avaient reçu de nouvelles couleurs et allures. Chaque colonie a appris petit à petit, qu’elle était une unité autonome, comme une seule grande famille, que la présence, à l’intérieur de la colonie, des membres d’une autre colonie, n’était permise qu’avec l’accord des soi-disant maîtres, qui dominaient tout.
C’est ainsi qu’ont commencé à apparaître les premiers signes d’organisation de la création du Père, d’après d’autres règles que celles de l’instinct primaire. Chaque colonie de sirènes avait une structure d’organisation différente de celle originale. Les unes protégeaient et nourrissaient leurs jeunes en groupe, les autres le faisaient individuellement. Dans certaines colonies même les temps pour rester dans l’eau et sur la terre étaient mesurés d’une certaine façon. Aux pôles et dans les régions froides, les colonies de sirènes, plus rares et moins nombreuses, avaient adapté leurs modes d’existence, aux conditions spécifiques, qui existaient là-bas. Les groupes plus petits de sirènes avaient chacun son propre chef, d’habitude l’un des membres les plus imposants. La vie de ces êtres allait changer lentement,