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-Le cinquieme Evangile-

éblouissante ascension aux Cieux, par ses propres moyens. Pour cela il devait exister une majorité de corps capables de porter Dieu dans leur être.

        Les sirènes vivaient dans les eaux et sur la terre. Et elles se reproduisaient d’après les règles laissées par le Père. Dans leur structure, la matière et la divinité se confondaient aux êtres innocents dont elles étaient faites. Leur existence était une réalité imperturbable, dans un monde imperturbable. Les poissons vivants étaient devenus leur nourriture par absolution de Dieu, et les océans et les bords de ceux-ci, leurs abris. Elles ne craignaient aucun être des eaux, et les êtres de la terre n’osaient pas les toucher. Jésus était avec elles et leur disait : « C’est en vous que Mon Père a mis ses espoirs que vous monteriez  aux Cieux Son travail. C’est en vous que s’est installé le sang qui est une partie de la Grande Vie et ce n’est pas juste de penser que vous pourriez Le donner pour une vie de bête. Les bêtes n’ont été créées par le Père que de l’eau qui a lavé Son sang et pas de sang. Parce qu’il a suffi  que l’eau, qui se trouvait alors dans les mers et les océans, touche Dieu, pour qu’elle puisse donner à son tour vie, mais il n’est pas possible qu’on approche Dieu, si on a convoité Son sang. » Les sirènes frémissaient en entendant ces mots, après, elles ont repris leur vie, en se nourrissant et en se reproduisant dans les eaux de l’océan planétaire. Lorsque l’eau était claire, on voyait à sa surface les têtes des sirènes qui respiraient l’air de dehors. Et elles étaient fières d’avoir réussi à rester une partie de Son travail.

        Chaque génération de sirènes était de plus en plus différente des générations antérieures, leurs corps étaient plus grands et plus élancés, de plus en plus beaux et adaptés à l’existence sur la terre. Et dans leurs esprits,