Pagina 47
 
-Le cinquieme Evangile-

une voie connue seulement  par Lui, Moi, Je vous dis aujourd’hui que si vos corps sont des corps de sirènes, vos vies sont la Vie de Dieu. Et la Vie de Dieu, où qu’elle soit, est Dieu même. Celui qui peut vivre avec Dieu dans son corps, accèdera avec son corps aux Cieux. Parce que Dieu donne aux saints des corps et les incarne et les réincarne dans des corps jusqu’à ce qu’ils arrivent à Ses côtés. » Jésus disait ces mots aux sirènes et les animaux dociles, innocents regardaient le Ciel en mimant eux aussi une sorte de mots, et dans leur corps le sang bouillait de bonheur. Le soleil reluisait partout, les eaux s’étaient clarifiées. Des oiseaux volaient dans l’air et sur la terre les cadavres d’animaux se décomposaient dans les cendres volcaniques. La végétation ennoblissait le jardin de Dieu,  les ruisseaux et les rivières apportaient de l’eau des endroits cachés dans l’écorce  de la planète vers des lieux accessibles aux êtres vivants. L’existence paraissait avoir acquis une nouvelle dimension, de même que la raison d’être de ce monde nouveau. Le Père, comme Jésus, savait que le destin de ces êtres était celui créé auparavant et que tout ce qui devait se passer, allait se passer. Le temps avait été créé par Dieu dès le début, partie du temps divin, copie de celui-ci et c’était en lui qu’allait se produire tout ce que le Père s’était proposé. Jusqu’alors les sirènes devaient se réjouir d’avoir Dieu dans leurs corps et trouver une façon de vivre aussi avec les poissons des eaux et les animaux qui avaient commencé à apparaître sur la terre, de sorte que le corps ne fût pas par-dessus Dieu, et l’eau et l’air ne fussent pas par-dessus la parole de leur Créateur. Parce que Dieu était si près, que leur sens venaient de Lui-même. Et la voix non-entendue du corps n’était qu’une provocation existentielle qui, suivie, menait à la perte de Dieu. Les