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-Le cinquieme Evangile-

avait promis avant la migration : la Conscience de soi. Qu’ils n’allaient découvrir que face à la dure réalité.

La récupération des eaux de l’océan a duré longtemps. Au fur qu’ils arrivaient sur la nouvelle terre, les animaux maymun se joignaient à leurs grandes familles. Pour les espèces qui se trouvaient sur ces continents, leur apparition était une présence surprenante et étrange. Á la différence des maymun, les félines possédaient un instinct aigu pour la chasse et une terrible envie de sang. Les animaux maymun les regardaient avec indulgence, parce que Dieu avait investi les maymun du sentiment de la patience, pour qu’ils pussent mener à terme le travail divin auquel ils s’étaient engagés. Les lois, par lesquelles Dieu s’était proposé de parfaire ce travail, étaient définitives et induisaient dans la conscience de Ses créatures, à travers la force de la nature, l’idée que leur Vie est une partie de la Vie Éternelle, et leur demandaient de la respecter, en respectant leur propre Vie. Mais jusqu’à l’accomplissement conscient du travail pour lequel ils avaient été créés, les animaux maymun devaient occuper la Terre, la dominer par la force de la raison primaire, qui, dès ce jour, se développait en eux de façon accélérée. Jésus n’allait plus se révéler bientôt, mais il leur avait prêté la force de la raison divine.

De sorte que les maymun étaient obligés à s’accommoder au milieu hostile où Dieu les avait emmenés et, petit à petit, même à le comprendre. La première chose que les maymun ont comprise, après avoir été emmenés à peupler le Monde nouveau, a été que Jésus les protégeait de quelque part, de l’inconnu. Ce sentiment leur donnait la force de vaincre l’instinct et la haine des bêtes et même les hostilités de la nature, qui