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-Le cinquieme Evangile-

Le monde nouveau

 

Les surfaces qui formaient la terre étaient petites. Les eaux occupaient la plus grande partie de la Terre. Emmenés par les vagues, les animaux maymun arrivaient chaque jour sur les continents voisins de la forêt tropicale, qui maintenant était restée déserte. Et ils découvraient là, un monde sauvage, étranger à ce qu’ils avaient laissé derrière eux. Des lézards immenses dominaient la terre, dans le ciel volaient des oiseaux gigantesques, qui avaient dans le bec des dents de bêtes. La végétation était par endroits séchée  et d’immenses surfaces fondaient sous les incendies provoqués par les foudres. Un monde hostile s’ouvrait ainsi aux animaux maymun, qui naufrageaient chaque jour sur les côtes désertes. Les forêts étaient dominées par les bêtes et on pouvait voir des monstres marins partout dans les eaux.

Ils commençaient à se rendre compte de la triste réalité qu’ils allaient vivre et de la fin du souvenir d’un monde, où ils n’allaient plus retourner. La cohabitation entre les espèces qui se trouvaient ici n’était qu’une lutte pour survivre, et un terrible désastre pour l’espèce choisie à peupler le Monde Nouveau. Mais comment arriver à la dominer ?

La Voix du Père ne se faisait pas entendre. Ils n’avaient plus vu Jésus du jour où Il leur avait donné la nouvelle du départ. Ils ne Le sentaient même pas présent dans leurs corps. Ils ne vivaient qu’un puissant sentiment d’unité, qui les liaient face à la nouvelle réalité, et la conscience du fait qu’aucune des bêtes, qu’ils rencontraient sur la terre, n’allaient les approcher. Parce qu’ils étaient différents ou parce qu’ils venaient d’un autre monde et ce sentiment était celui que Jésus leur