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-Le cinquieme Evangile-

à celui de saint il n’y a qu’un pas. Le doute du corps sur la réalité de Dieu est une caractéristique typiquement humaine.

        Les animaux maymun, les sirènes ou les poissons n’avaient pas négocié le péché, mais l’avaient commis sous l’impulsion de l’instinct, tandis que les hommes commettaient les péchés au cadre d’une option pour la vérité considérée par eux comme étant juste. Les doutes qui ont emparé le corps humain à propos de la réalité de sa Vie ont précédé les convictions sur l’irréalité de cette Vie. L’apparence de la Vie effective a déterminé le corps humain de conclure un pacte avec l’ignorance, en réduisant au silence la réalité de la Vie, grâce à laquelle il était devenu réel lui-même. Le mystère de la vie des corps est certainement pareil au mystère de la Vie des Cieux, parce que la Vie des corps est la même que celle des Cieux. Invisible, impalpable, éternelle et complexe, source inexplicable de la première et de la dernière sagesse, la Vie est tout, quoi que dans la réalité de la physique élémentaire ce soit justement Elle, la plus grandiose des vérités, qui ne pèse rien. Dans la balance usuelle, le plateau qui la pèse ne la reconnaît pas, et dans l’Univers, le plateau qui la porte ne la sent pas. La Vie du corps appelé Jésus n’a pas été découverte par l’homme telle quelle, parce qu’en vivant justement d’Elle, le corps l’a clouée loin de lui. Une relation semblable à celle entre les yeux et le nez. Le nez ne peut pas être vu à cause de la distance trop petite qui le sépare des yeux. Qui donc pourrait voir Jésus, la Vie du corps humain ?

        Les paradoxes résultent de l’incapacité de l’être humain de juger la réalité et de ne pas la regarder. Ainsi dans la situation où pour le calcul rationnel on part d’une