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-Le cinquieme
Evangile-

 

Ne pas pouvoir te séparer de quelqu’un avec lequel tu n’as jamais été ensemble ? Quelque chose d’inexplicable me lie maintenant, non pas à toi, mais à Ton absence, à cette place où je suppose que tu es resté ou à l’endroit d’où je suppose que tu viendras. Je sens que tu existes, que quelque chose me lie à Toi, quelque chose par-dessus la simple curiosité ; Toi-même. Mais je ne vois aucun signe. Est-ce que la Terre ne serait qu’un quartier périphérique de l’œuvre créée par Toi ? Pays de l’ignorance que tu traverses rarement ou pas du tout, où moi, je ne te sens que comme un voisin quelconque ?

C’est un lourd fardeau d’avoir tout seul la responsabilité de son corps. Dans ce monde on est hanté par des questions. Et ce n’est pas  le temps que je passe à espérer qui me semble vain, mais celui que j’ai passé en priant à quelqu’un d’autre, et pas à Toi. Et je retourne en penchant mon visage vers la terre et je te demande : « Pardonne-moi ! …Mais je veux te voir ! Il y a trop de choses qui paraissent venir de Toi et trop grandes les erreurs commises par ceux qui se sont agenouillés avant moi.

J’ai commencé à demander tout le temps pardon, sans savoir à qui. À ce moment, Dieu est-il  un nom donné à un mystère dont on dit des choses incompatibles à ce qu’il est possible que tu sois ? Confusément, on te fait garder la plus insignifiante vérité. Or, je cherche un Dieu maître par- dessus les lois du monde, le Créateur des mystères qui nous sont réservés à résoudre, une sagesse qui crée tout ce qui a été et sera pensé, et non pas le berger du monde divin où nous ne sommes que des agneaux doux ou des moutons drôles.

Je veux connaître ta vraie grandeur, non pas l’ombre de la pensée de ceux qui m’entourent, pigmentée de remèdes pour les vices. Un Père des