matériel. Contenant l’Intelligence Suprême et sans l’encombrement d’un corps, la Vie se récrée Elle-même dans les conditions d’une force intérieure ineffable. Son éternité est déterminée par l’absence des limites, qui ont été créées ultérieurement, comme signes de l’individualisation d’une structure dans le cadre d’une autre structure, celle-ci à son tour une partie de l’infini. Selon des mesures différentes Dieu a investi force et pensée de Soi-même pour créer des univers matériels et immatériels de la recherche desquels s’occuperaient les saints. Pour créer l’Univers matériel, Dieu a ordonné le chaos, en transformant la poudre qui l’entourait en matière à laquelle Il a induit de Soi-même des lois qui le propulsassent sur des orbites où Il restât en mouvement continu. Après, Il a commencé à ressusciter la matière créée, avec Soi-même, par des moyens différents dans les Cieux et sur la Terre. Il n’a pas été très surpris en constatant que la matière ressuscitée commençait à se comporter comme la Vie qu’Il avait ressuscitée. Très amoureux du pouvoir et de l’immortalité, le corps humain ignore Celui qui l’a ressuscité, empruntant de lui le caractère de suprématie qui lui crée l’illusion de sa propre gloire. Mais la Vie Suprême n’est pas une entité comparable à la naïveté ou à l’illusion des voleurs de divinité. Rien ne se perd de la Vie, mais le producteur d’illusions ou le trompeur d’apparences doivent l’apprendre pour que l’état de béatitude suprême déçoive de moins en moins des générations d’hommes sur le chemin irréversible entre les poissons et les saints. Avec Dieu en soi, le corps humain est parti à la recherche de Son Créateur au delà de la réalité. Et parce qu’il ne L’a pas trouvé, il L’a supprimé, laissant le problème de l’histoire antérieure à la résurrection de la matière sans
