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-Le cinquieme
Evangile-

convulsions, les tremblements se sont calmés et les eaux sont retournées entre leurs bords. Parce qu’ils ne bougeaient que grâce à l’influence du pouvoir divin, qui s’était concentré en eux, et non pas par ses mots, qu’ils ne comprenaient pas ; ni les pierres, ni les eaux, ni les vagues ne les comprenaient. Parce qu’elles étaient toutes mortes.

        Dieu ennoblissait  la Terre de Son Fils, qu’il envoyait pour donner la Vie de Soi-même, à la matière capable de la recevoir. Il est sûr que toutes les matières  ne peuvent pas être ressuscitées. Mais Jésus est Dieu et Il choisit la matière bonne à ressusciter et la loi par laquelle il le fasse. Tout ce qui existait alors autour de Lui  était non-être, c’est-à-dire matière sans Dieu en elle et Jésus la regarda attentivement. Il tourna plusieurs fois autour de la Terre, la sanctifiant par Sa présence, l’amenant plus près de Dieu, puis Il dit : « Mon Père, qui est plus grand que Moi, est la Vie Éternelle. Moi, Je suis Son Fils et Je servirai Son jardin jusqu’à la fin de ce Travail, lorsque la Vie qu’Il y sèmera, sera soulevée à la hauteur de celle des Cieux. »

        Celui qui parlait n’avait pas de corps. C’était Jésus, partie de Dieu sans écornure, resté dans les Cieux pour gouverner par-dessus la volonté de toute création, le vrai Monde.

        Les champs de la Terre étaient arides. Les montagnes nues et l’air humide et frais. Les eaux étaient salées et mortes; les vagues frappaient les bords déserts. Le désert s’étendait partout et le silence et la solitude paraissaient arrachés du temps. Jésus flottait presque menaçant par-dessus la Terre qu’Il avait prise en possession.