Pagina 42
 
-Le cinquieme Evangile-

L’heure du détachement

 

Les poissons n’ont pas entendu Dieu parler. Ils ne savaient pas que leur origine était divine de. Le message de sainteté leur était communiqué par une voix du sang, difficile à déchiffrer dans le tumulte d’une existence marine, ayant déjà quelques millions d’années. De façon étrange, ils ne se rendaient pas compte que la Vie appartiendrait à quelqu’un en dehors d’eux. C’est pourquoi l’Univers établi par l’écoulement du temps, dans le monde marin, paraissait manquer de gouvernement extérieur. Jésus, la Vie qui marquait son existence, paraissait une vie habituelle, naturelle, dont la réalité ne disait rien aux êtres qui semblaient vivre de leurs propres ressources, sans but précis. Mais voilà que Dieu  ne s’oublie pas Soi-même. Il savait que la matière, qu’Il avait ressuscitée par le sang tombé des Cieux, avait besoin de cette période d’adaptation à l’univers divin. Sa patience confirmait le calcul fait avant la résurrection, c’est à dire que le début de la désobéissance aux lois transmises aux poissons par le sang serait le signe d’après lequel Il reconnaîtrait l’heure du détachement. Cependant, après ce signe, Il a préparé un milieu nouveau pour Sa création, qui allait évoluer, du simple au complexe, de l’inférieur au supérieur, ainsi qu’était conçu l’Univers nouveau qu’il créait. Alors, Il a appelé Jésus près de Soi et Lui a dit : « Lorsque les grands poissons mangent les petits c’est un signe que la matière peut faire un pas ; plus loin, vers le bord. C’est-à-dire que la Vie des eaux peut déménager, avec la matière qu’elle a sensibilisée, vers la terre. Car le chemin de Moi vers le Ciel passe d’abord à travers les eaux, après à travers la terre et finalement par l’air. Naturellement,